En cette fin de rentrée littéraire, la littérature maghrébine francophone a été honorée par la prestigieuse Académie française qui a désigné ex-æquo l’écrivain franco-tunisien Hédi Kaddour et l’écrivain algérien Boualem Sansal pour le Grand Prix du roman de l’Académie française, premier grand prix littéraire de la saison. Les deux écrivains maghrébins, révèle l’AFP relayée par l’hebdomadaire parisien Jeune Afrique, ont été choisis au quatrième tour par onze voix chacun, contre une voix à Agnès Desarthe.
« Les Prépondérants » de Hédi Kaddour se place dans le contexte du Maghreb, sous protectorat français de l’entre deux guerres, précisément les années 1920, un roman qui encapsule les enjeux d’une époque (prémices de la décolonisation, montée des périls en Europe…) tout en brassant les genres littéraires – roman d’aventures, d’amour, de formation, comédie de mœurs, etc.
L’obtention du Grand Prix de l’Académie, même partagé, sera-t-elle un obstacle à l’obtention du Goncourt par Hédi Kaddour? Le cas d’un doublé s’est déjà présenté, ainsi avec « Les Bienveillantes », de Jonathan Littell (Gallimard, 2006).
Déjà lauréat du prix Jean Freustié, Hédi Kaddour pourrait devenir le troisième écrivain, après Jonathan Littell et Patrick Rambaud, à recevoir la même année le grand prix du roman de l’Académie française et le Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français qui sera attribué mardi prochain.