L’arrestation d’étudiants impliqués dans des affaires terroristes ne représente en aucun cas une surprisse ou un fait inattendu pour l’organisation estudiantine, a affirmé Wael Naouar, secrétaire général de l’Union générale des étudiants tunisiens, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, en réaction à l’arrestation de sept étudiants terroristes au sein de l’ISET de Kélibia. Les accusés sont soupçonnés d’être impliqués dans l’envoi des jeunes à la guerre en Syrie.
Wael Naouar a rappelé que l’UGET a déjà alerté contre ce phénomène lors d’une conférence de presse tenue au mois de février dernier et de signaler l’existence de plusieurs cellules terroristes pour envoyer les jeunes Tunisiens dans les zones de guerre comme la Libye et la Syrie. D’après notre interlocuteur, ce phénomène n’épargne ni les sections littéraires, ni les sections scientifiques et cible les femmes et les hommes sans distinction. « Nous avons fait, à l’époque une liste des facultés concernées par le phénomène et la faculté la plus concernée par cette problématique est l‘Institut supérieur des sciences appliquées et de technologie de Kairouan dont l’un des étudiants est impliqué dans l’attentat de Sousse », rappelle-t-il.
Expliquant la propagation du phénomène du terrorisme auprès des étudiants, Wael Naouar a indiqué que le ministère de tutelle n’a pas pu résoudre le problème d’une façon efficace.« Il s’est uniquement contenté de faire revenir les agents de l’ordre au sein des établissements universitaires, ce qui ne met pas un terme à ce problème, en aucun cas », indique-t-il. « Nous proposons de revoir les nominations partisanes surtout celles qui ont concerné des amnistiés. D’ailleurs à chaque fois qu’un problème lié au terrorisme est relevé, on se rend compte de l’implication d’un ouvrier ou d’un administratif parmi les amnistiés ».
Notre interlocuteur a recommandé la promotion de l’action culturelle au sein des universités, afin de cultiver un nouvel esprit, car « en l’absence de toute action culturelle, l’étudiant en première année peut emprunter d’autres voies… », précise-t-il. Il a pointé du doigt l’existence d’un discours radical ( takfiriste ) au sein de l’université « qui constitue la première étape du terrorisme. Raison pour laquelle, l’UGET a présenté l’année dernière un pacte pour l’interdiction de ce type de discours. On assiste encore à des rassemblements religieux prônant la violence et le djihad.