Dans une interview accordée à la radio Express fm, ce lundi 2 novembre, la présidente de la commission des droits et libertés, et députée du parti Nidaa Tounes, Bochra Bel Hadj Hamida a déclaré : « Je suis restée sans voix. A la veille du meeting de Hammamet, j’étais pour la réconciliation. Toutefois, avec ce qui s’est passé hier, cela me laisse perplexe, parce que cela va à l’encontre du principe de la démocratie que nous voulons instaurer ». Ajoutant entre autres: « Je ne me vois pas au jour d’aujourd’hui discuter avec des personnes qui se cachent derrière des milices, qui sont ces mêmes responsables qui alimentent la violence politique », dit-elle.
Et de poursuivre: « Les actes violents d’hier prouvent que leurs auteurs légitiment ces violences et cela me dépasse. Et je ne vois pas non plus l’intérêt de m’asseoir avec eux et de discuter autour d’une table. Ce que je viens de dire, n’engage que ma personne ».
Et d’ajouter: « Pour moi, Nidaa Tounes avait regroupé l’espoir d’une grande majorité de Tunisiens qui croyait en l’instauration des réformes, à un Etat de droit, où on défendrait la démocratie, maintenant ce n’est plus le cas. Cela dit, Nidaa Tounes a été créé pour faire un équilibre, mais en réalité il n’y en a plus ».
D’un autre côté, devant la situation qui s’envenime de plus en plus et le face-à-face qui a été violent, trente-deux députés de Nidaa Tounes ont refusé l’invitation du Président de la République Béji Caïd Essebsi, après lui avoir adressé une lettre ouverte.