“Ensemble, nous devons briser le cycle de l’impunité et garantir le droit des journalistes à dire la vérité, sans avoir à craindre ceux qui occupent des positions de pouvoir”, c’est ce qu’a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, à l’occasion de la Journée internationale pour la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.
Selon le rapport des Nations unies, plus de 700 journalistes ont été tués durant les dix dernières années, pour la seule raison qu’ils voulaient rétablir la vérité, mais qui, malheureusement, ont été réduits au silence. Seuls 7% des cas ont été élucidés.
En Tunisie, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens, la Coalition civile pour la défense de la liberté d’expression, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, la Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme, en partenariat avec Article 19 et Reporters sans frontières, avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations unies pou les Droits de l’Homme et de l’Unesco, organisent, aujourd’hui, un atelier de réflexion sur le thème : “Sécurité des journalistes en Tunisie : législation et pratiques dans un contexte de transition”.
Cet atelier réunira des journalistes, des avocats, des juges, des défenseurs des droits de l’homme et des associations engagées dans la promotion et la protection de la liberté d’expression, et ceci non seulement pour dresser un bilan et un état des lieux de la situation sécuritaire des journalistes en Tunisie, mais aussi pour débattre sur le plan juridique et en pratique des poursuites administratives et judiciaires pour les agressions et les crimes commis contre des journalistes tunisiens.
Plus de 30 agressions ont été signalées contre les journalistes depuis le début de l’année 2015, dont une grande partie à l’intérieur du pays. Les premiers responsables seraient les forces de l’ordre, mentionne Reporters sans frontières.
Pour rappel, à sa 68e session, en décembre 2013, l’Assemblée générale des Nations unies avait proclamé le 2 novembre Journée internationale pour mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Cette date a été choisie à la mémoire de de deux journalistes français assassinés au Mali, le 2 novembre 2013.