Adel Messaoudi, vice-président de l’UTAP, a déclaré à leconomistemaghrebin.com qu’après avoir lu le projet de Code de l’investissement, l’UTAP estime qu’il n’apporte aucune réponse aux problèmes de l’agriculture tunisienne.
Revenant sur la mesure stipulant l’interdiction de cession des terres agricoles aux personnes étrangères mentionnée dans le nouveau projet de Code de l’investissement, notre interlocuteur indique qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle mesure car, d’après lui, après l’indépendance, la loi tunisienne a stipulé cette interdiction autrement et le code n’a apporté rien de nouveau en la matière : « Nous renouvelons le refus catégorique de l’UTAP de céder des terres agricoles aux investisseurs étrangers car cela pourrait avoir de graves conséquences », assène-t-il. Par contre, selon lui, louer des terres agricoles à des étrangers serait licite.
« Nous sommes carrément opposés à la cession à des groupes étrangers des domaines de l’Etat », indique-t-il.
En ce qui concerne les mesures concernant le secteur agricole dans le projet de code de l’investissement , Adel Messaoudi indique qu’elles ne répondent même pas aux moindres nécessités du secteur agricole et ne rassurent pas sur l’avenir de l’agriculture en Tunisie. Par ailleurs, il a pointé du doigt l’absence de toute incitation et de tout avantage pour le secteur permettant la résolution des soucis majeurs du secteur, à savoir : 1/ l’accès au financement 2/ la situation foncière 3/ l’adéquation entre la production et les revenus 4/ l’absence de vision sur l’exportation des produits agricoles.
D’après notre interlocuteur, le nouveau code de l’investissement pourrait dissuader les jeunes à se lancer dans l’agriculture à cause de l’absence d’incitations.