La Tunisie n’exporte pas uniquement des dattes et de l’huile d’olive, il y a aussi la technologie, les industries électromécaniques, l’agroalimentaire, les services..et le potentiel est encore plus important si les banques tunisiennes arrivent à mieux accompagner les entreprises exportatrices et à pouvoir leur offrir des outils et des mécanismes de financement pour mieux les aider à pénétrer et à se développer sur d’autres marchés.
Pour les exportateurs, les produits bancaires ne sont pas très développés et présentent des lacunes qu’il faut pallier au plus vite afin de répondre à leurs besoins et leur permettre d’innover, d’investir et de se déployer sur d’autres marchés.
Invité par le Cepex dans le cadre de la 9e Matinale de l’export pour présenter l’expérience du secteur bancaire tunisien dans le financement des exportations, Houssein Mouelhi, PDG de la Banque tuniso-koweitienne (BTK), a affirmé que la réglementation est un frein à l’exportation. Pour appuyer davantage les exportateurs tunisiens et gagner de nouvelles parts de marché, le PDG de la BTK a insisté sur l’importance des réformes bancaires au niveau de la réglementation des changes, de la garantie des services bancaires, de l’ouverture, de la confiance et de la transparence. «Nous perdons des parts de marché. La Tunisie s’est arrêtée au niveau de la convertibilité courante du dinar », a-t-il dit.
Et d’ajouter que les banques tunisiennes n’ont pas du mal à financer des projets, mais elles ont du mal à financer les études et les stratégies. Le PDG de la BTK a, dans le même sillage, déclaré qu’il y a un manque de mécanismes d’assurance et que les banques tunisiennes n’ont pas un fonds d’investissement pour financer l’immatériel tel que les stratégies marketing.