Renforcer la participation de la société civile au processus électoral, tel était le débat organisé par l’Organisation tunisienne pour le développement social ( OTDS ), le 7 novembre, à son siège.
« Il est clair que depuis le 14 janvier 2011, la société civile s’est bien impliquée et à eu un rôle important dans le processus de transition démocratique, mais qu’il faudrait renforcer davantage lors de la tenue des élections municipales », c’est ce qu’a affirmé le directeur exécutif du projet Houmetna, Riadh Mastouri.
Pour lui, le citoyen, qui est un vecteur clé du changement, doit continuer à s’impliquer dans le processus de démocratisation du pays. Il ajoute: « Notre intérêt en tant qu’organisation, c’est de travailler sur l’économie solidaire et sur le développement local. D’ailleurs, nous avons commencé à financer des micro-projets dans plusieurs villages, à Testour, par exemple, où nous avons apporté notre soutien à une trentaine d’artisans, et ceci dans l’objectif de leur permettre d’acquérir leur autonomie et de subvenir à leurs besoins. Ceci dit, même s’ils sont de petits projets, se sont des activités qui créent de l’emploi ».
Mais sur le plan juridique, beaucoup reste à faire concernant le projet de loi des élections municipales, régionales, des collectivités locales, a affirmé Mohamed Dhifi, enseignant à l’Ifeda, le Centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations, rencontré lors du colloque.
Il poursuit: « J’ajouterai aussi qu’en termes inéligibilité et d’incompatibilité, ce projet de loi parle des agents salariés des municipalités qui ne peuvent pas être élus au conseil municipal de leur commune, mais cette interdiction ne s’applique pas aux entrepreneurs, qui eux, en revanche, peuvent être élus au conseil. D’où l’intérêt de lever cette ambiguïté pour comprendre ce dont il s’agit. Pourquoi interdit-on à l’agent de se présenter comme candidat au conseil, alors que l’entrepreneur immobilier peut tirer profit de la situation ».
Les élections municipales sont importantes et elles sont le seul moyen de faire fonctionner la démocratie. Il ne s’agit pas d’une responsabilité, mais d’un devoir du citoyen de s’impliquer dans la vie active.