La masse d’argent liquide circulant dans le circuit informel représente entre 1200 et 1300 milliards de dinars, annonce le ministère algérien des Finances. Pourtant, l’amnistie fiscale lancée le 10 août par le gouvernement algérien n’a permis d’intégrer que trois milliards de dinars (environ 30 millions de dollars) de fonds circulant dans le secteur informel dans la sphère bancaire.
Selon le PDG de la Banque de développement local ( BDL ), Mohamed Krim, «les banques ont mobilisé tous les moyens nécessaires pour bien mener l’opération de la mise en conformité fiscale volontaire qui a drainé, depuis son lancement, entre 3 et 3,5 milliards de dinars au niveau de toutes les banques».
Prévu par la loi de finances complémentaire pour l’exercice 2015, le programme de «mise en conformité fiscale volontaire» permet aux détenteurs de fonds hors circuit bancaire de déposer leur argent auprès des banques, contre le paiement d’une taxation forfaitaire libératoire de 7%.
La loi de finances complémentaire indique en effet que «les sources de ces fonds ou les transactions qui en sont l’origine doivent être légitimes et ne correspondent à aucun acte incriminé par le Code pénal et la législation régissant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme». Les analystes estiment le manque à gagner lié à la fraude fiscale pratiquée par les Algériens à quatre milliards de dollars par an.
A noter que les recettes pétrolières et gazières de l’Algérie devraient tomber cette année à 34 milliards de dollars contre 68 milliards en 2014, en raison de la baisse des cours du brut sur le marché international.