Deux explosions simultanées se sont produites jeudi en fin d’après-midi dans un fief du Hezbollah, en banlieue sud de Beyrouth : deux kamikazes se sont fait exploser dans le quartier chiite de Bourj el-Barajneh, et le double attentat a fait, selon la Croix-Rouge, au moins 41 morts et près de 200 blessés.
Le groupe djihadiste sunnite Etat islamique a revendiqué le double attentat-suicide. Dans un communiqué publié sur Internet, Daech ( EI ) affirme avoir « réussi à faire exploser une motocyclette piégée garée contre un rassemblement de chiites à Bourj el-Barajneh. Après que des apostats sont accourus sur les lieux de l’attentat, un de nos combattants a fait détoner sa ceinture explosive au milieu du groupe ».
Le Premier ministre Tammam Salam a annoncé une journée de deuil national vendredi après l’attentat.
Rappelons qu’entre juillet 2013 et février 2014, neuf attentats avaient visé des bastions du Hezbollah au Liban. Les opérations menées contre le Hezbollah avaient été revendiquées par différents groupes djihadistes qui affirmaient viser le Hezbollah en raison de son engagement en Syrie, aux côtés du régime de Bachar el-Assad.
D’après le dernier bilan donné en août par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme plus de 900 membres du Hezbollah ont trouvé la mort en Syrie. Le mouvement chiite n’a, de son côté, jamais fourni de chiffres.