Internet a modifié notre quotidien, notre style de vie, nous sommes devenus des adeptes des réseaux sociaux, et ceci dans n’importe quel endroit du monde. En quelque sorte, nous sommes tout le temps connectés, que nous soyons en vacances, ou ailleurs, désormais, les réseaux sociaux sont devenus notre guide de voyage.
Aujourd’hui, c’est avec internet qu’on cherche des idées de voyages, d’activités, où aller dîner, quel hôtel choisir, aller en randonnée. Une myriade d’internautes sont accros à Facebook, twitter, Instagram, Tumblr. Ils postent des photos de leurs voyages, de leur quête d’aventure.
Qui n’a jamais rêvé de partir à l’autre bout du monde rien qu’en voyant des photos de vacances via Instagram, Pinterest … Timblr. Ces derniers sont conçus autour de l’image et sont aussi mieux adaptés au secteur du tourisme.
La quatrième conférence internationale de l’Organisation mondiale sur le tourisme et les médias, ayant pour thème: “Créer de nouveaux partenaires”, qui se tient les 12 et 13 novembre dans un hôtel de la banlieue, a vu défiler plusieurs panels suscitant moult discussions et débats, comme par exemple “ Le rôle des médias sociaux dans la communication en temps de crise”
Pour Sandra Carvao, Chief Communications and Publications of World Tourism organization : “Je pense que les médias sociaux ont totalement changé la réalité d’aujourd’hui pas seulement dans le tourisme qui est devenu un secteur d’expérience, un secteur très ouvert à l’utilisation des réseaux sociaux. On dit aujourd’hui que les réseaux sociaux sont les meilleurs ambassadeurs possibles pour la promotion du tourisme. Et de poursuivre: “Aujourd’hui, il faut identifier d’abord les tendances des médias sociaux, pour identifier ceux qui sont à même de faire la meilleure promotion. Avant, il y avait l’utilisation des moyens traditionnels, la télévision, la radio, je pense qu’il ne faut pas non plus oublier ceci, mais faire en sorte d’en faire un complément car c’est un tout.”
Et d’ajouter: “En Espagne, on est arrivé à 1 milliard de touristes en 2012, à peine 25 millions en 1985. La différence est énorme. Dans le cas de la Tunisie, même s’il y a eu une régression des entrées de touristes ces dernières années, il faut aussi se rappeler qu’en 2000, il y avait un grand nombre de touristes. Cela dit, le tourisme comporte un taux de croissance de 4% chaque année. En 2030, je pense qu’on va arriver à 2 milliards de touristes de toutes les nationalités, parce que les gens sont mieux informés, ils ont plus de facilité de voyager au niveau du transport aérien vu que les coûts ont baissé. La classe moyenne commencera à voyager, en allant d’abord à la découverte de son pays, ensuite elle voyagera vers d’autres destinations”.
Interrogée sur la propagation du terrorisme dans le monde, elle a répondu: “ Il faut persévérer dans la lutte, et comme c’est une menace globale, elle ne peut être traitée que d’une façon collective. La communauté internationale a le devoir de travailler main dans la main étant un fléau global auquel tous les pays, à un moment ou un autre, devront faire face. L’important au moment où ça arrive, c’est de maintenir un climat de confiance, rassurer les gens, renforcer la sécurité.
Et d’ajouter: “Je pense que la Tunisie est sur la bonne voie, on a vu les mesures que le ministère a mis en place pour appuyer le secteur, avec les visas, l’appui à l’information. On dit toujours que dans les moments de crise, il y a aussi un moment d’opportunité pour transcender cette crise et se projeter dans l’avenir. Les marchés touristiques sont en train de changer. C’est bien de voir qu’en Tunisie il y a une collaboration importante entre le secteur privé et le secteur public ; des comités se créent pour décider des modèles futurs de tourisme en Tunisie.
De son côté, Jim Bittermann, correspondant européen principal de CNN, a déclaré: « Avec les médias sociaux on à la fois un impact positif et négatif. Pour moi, ce qui est important qu’il y ait échange, communication. Cela dit, en Tunisie, vous avez la mer, le soleil, le tourisme balnéaire, mais il faut penser à un tourisme plus moderne, différent, un tourisme culturel, gastronomique, etc. Penser à d’autres options pour attirer les visiteurs.
Quant au terrorisme, il est d’avis que : “Lorsqu’ il y a une crise, il faut attendre que ça passe, comme partout dans le monde : le 11 septembre, Charlie Hebdo à Paris … Il faut présenter toujours une image positive, tout en présentant un message de sécurité clair et renforcer la sécurité. C’est ce que les Français ont fait après Charlie Hebdo, idem après le 11 septembre, c’était un changement énorme pour les Etats Unis, parce que les gens sont pris de panique à l’idée d’être en vacances et être attaqués.
Et de conclure : “Il faut attendre mais trouver des solutions, présenter un message positif, on ne peut pas changer les choses du jour au lendemain”.