Le Chef du gouvernement est revenu sur les récents événements, notamment l’opération de ratissage sur le Mont Mghila, lors d’une interview sur la chaîne El Hiwar Ettounsi, le 16 novembre.
Il a reconnu que l’intervention de l’Armée nationale est venue tardivement. Selon lui : « Notre rôle essentiel est de protéger nos citoyens sur l’ensemble du territoire tunisien. Certes, il y a eu des failles, et nous assumons notre entière responsabilité. Cela dit, nous avons une situation fragilisée, parce que nous nous trouvons face à plusieurs défis majeurs sur le plan sécuritaire, social, et économique. Mais il faut continuer notre lutte contre le terrorisme qui est l’affaire de tout le monde, pas seulement du gouvernement », dit-il.
Et de poursuivre : « Cela fait bien longtemps que nous avons pris des mesures d’urgence, certes, ce n’est pas suffisant et il faut poursuivre ce que nous avons entrepris comme actions urgentes. Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas non plus une baguette magique pour résoudre les problèmes d’un seul coup ».
Par ailleurs, Habib Essid a rappelé que ces mesures ont été prises pour protéger les habitants qui se trouvent dans des zones sensibles, limitrophes des montagnes qui abritent les terroristes.
Sur un autre sujet, celui du limogeage du PDG de la TV nationale, Habib Essid souligne : « Nous avons seulement appliqué ce qu’annonce clairement le décret-loi 116« .
Pour rappel « ce décret-loi prévoit la mise en place d’une Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle garantissant la liberté de communication audiovisuelle. Cet organe est appelé à délivrer les licences des radios et télévisions tunisiennes, et à procéder aux nominations des responsables des médias publics ».