L’agression de trois touristes allemands, le 30 octobre dernier, aura un impact négatif sur le tourisme à Fès. C’est la crainte des professionnels de la destination qui ressentent les premières séquelles. «Nous n’avons pour le moment pas enregistré d’annulations… mais nous n’avons pas de réservations non plus », disent-ils.
Lors d’une réunion de crise, rapporte notre confrère marocain l’Economiste, les responsables du Conseil régional du tourisme ( CRT-Fès ), ainsi que tous les opérateurs ( hôtels, maisons d’hôtes, restaurants… ) étaient unanimes. Pour eux, « il faut renforcer la sécurité de la ville ( ressources humaines et moyens techniques ), élaborer un plan de communication et de promotion pour la destination, et mieux animer la Médina ».
Pour aller vite, les professionnels du secteur proposent le renforcement de la desserte aérienne, la réactivation du «Son et Lumières», l’animation de la place de Bab Boujloud, et l’aménagement des toilettes publiques dans les circuits touristiques.
En matière de transport aérien, « de 18 rotations par semaine en 2005, Fès avait atteint les 140 en 2011 et rechuté à 90 actuellement ». « Cette variation s’est répercutée négativement sur le nombre de visiteurs, surtout ceux préférant le point à point », déplorent les opérateurs. La densification du transport, ainsi que la création de nouvelles lignes régionales (avec Casablanca et Marrakech) figurent en priorité.