Mohamed Sadok El Bedioui, le président de la Chambre syndicale nationale des gérants et propriétaires de stations-services a confié à leconomistemaghrebin.com que la Chambre respectera les résultats des négociations sociales quelle que soit la nature du résultat.
Répondant à notre question sur le fait de savoir si le secteur des stations-services pourrait supporter les coûts de nouvelles augmentations salariales, notamment dans la conjoncture actuelle, le président de la Chambre a indiqué que pour les stations-services du sud et du centre tunisien qui font face à la concurrence déloyale de la contrebande, le problème devient préoccupant, contrairement aux stations-services du grand Tunis qui ne souffrent pas de concurrence déloyale indique-t-t-il.
Notre interlocuteur a indiqué que les propriétaires de stations-services vivent une situation difficile à cause de la contrebande et qu’on s’attend à une réaction progressive de la part du gouvernement pour lutter contre ce phénomène.
« Nous sommes pour la paix sociale mais dans quel contexte? Est-ce qu’on va laisser l’entreprise travailler ou on va l’entraver? » s’interroge-t-il.
Notre interlocuteur a précisé que le gérant paye le loyer en fonction des ventes, s’il ne vend pas, son loyer ne peut pas être variable et représente entre 40% et 45% des charges fixes dans une station-service, alors que la masse salariale des ouvriers représente 55%.