Malgré l’opportunité qu’elle présente et sa valeur ajoutée, l’économie de partage se trouve face à plusieurs difficultés juridiques en Tunisie, indique l’économiste Majed Khalfallah, lors d’un panel dédié à l’économie collaborative en Tunisie, tenu récemment à l’IHEC de Tunis.
Donnant plusieurs exemples sur le sujet, l’intervenant a expliqué que l’économie sociale et solidaire fait partie de ce modèle. Revenant sur un certain nombre de concepts représentatifs de l’économie collaborative, l’intervenant a cité l’encyclopédie libre Wikipédia.
« L’économie numérique est une économie de partage ou elle ne sera pas. Une économie numérique dans le modèle classique site web + e-Commerce est dépassée », dit-il. L’intervenant a indiqué que l’économie numérique aboutira, dans sa dernière étape de développement, à une économie de partage. Le paradigme de l’économie de partage est en train d’être renversé : « Il n’y aura plus de grandes usines. La voiture peut être aujourd’hui imprimée en 3D » et « d’après plusieurs spécialistes l’économie de partage va remplacer l’économie classique », indique-t-il.
Cependant, il demeure encore des obstacles juridiques face à l’essor de cette économie. D’après l’intervenant, la législation actuelle n’est pas favorable à l’essor de l’économie de partage en Tunisie. Dans ce sens, il a cité l’exemple du financement participatif (en anglais crowdfunding) qui est une méthode de financement par des dons et par des subventions qui n’a pas un statut dans la législation tunisienne. Cette méthode, qui permet de mettre en contact les gens intéressés par le même projet pour le financer, est interdite par la loi tunisienne.