“ I have a dream”, disait Martin Luther King, est l’un des premiers critère pour réaliser ses rêves. Beaucoup rêvent, mais pour réussir et passer à l’action, et aller jusqu’au bout de leurs rêves, il faut du courage et de la volonté, c’est ce que croient une majeure partie des jeunes étudiantes venues des différentes universités pour assister à l’événement “Young women as job creators”.
Comprendre ce qu’est l’entrepreneuriat féminin, une initiative qui a été lancée par l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat et la Chambre nationales des femmes chefs d’entreprise, ayant pour programme intitulé Wed ( Women Entrepreneurship Days), qui s’est tenu le 20 novembre à l’Institut des Hautes Études Commerciales de Carthage (IHEC).
« L’objectif de ce programme est une initiation à l’entrepreneuriat pour encourager les jeunes à réaliser un projet à travers des idées« , c’est ce qu’ a annoncé Yousr Toumi, en tant que consultante de la CNFCE.
Elles sont cent étudiantes en fin d’études à vouloir se lancer dans l’entrepreneuriat, une estimation positive, à en croire Sirine Ben Mlouka, trésorière de la CNFCE. Pour elle, ce projet avait démarré en Espagne, en 2012, soulignant qu’il s’agit d’un programme qui se déroule en 3 phases, une phase de sensibilisation, une phase de monitoring, une phase de finalisation.
Elle déclare : « J’espère qu’avec cet événement, nous pourrons avoir entre 10 et 25 porteuses d’idées de projet, et bien évidemment nous serons là pour épauler ces jeunes étudiantes à réaliser leurs rêves ».
En Tunisie, l’entrepreneuriat est de plus en plus difficile, parce qu’il manque de l’encouragement, c’est ce que précise Mme Ben Mlouka, en disant: « Si nous y croyons, tout devient possible, il suffit juste d’y croire ».
Et de poursuivre: « A mon avis, la première difficulté réside dans le manque de confiance en soi. Certes au début, ça paraît difficile, mais après cela devient secondaire car il suffisait de frapper à la bonne porte, mais aussi obtenir les informations qu’il faut pour se lancer dans l’entrepreneuriat, et bien entendu on parle de la mise en place du financement, c’est là où ça devient difficile ».
Elle ajoute: « Vous savez sur cinq femmes, je dirais que quatre choisissent d’être une employée plutôt que d’être femme entrepreneure, et j’ajouterais aussi que sur les 200 projets de start-up constituées dans le domaine des TIC, il n’y a aucune lancée par une femme, ce qui en dit long sur le long chemin que nous devons parcourir pour gagner cette bataille ».
Sur le plan de la communication et du management, Dr Bahia Bejar Ghadhab, conseillère EAF du projet “la Démocratie a besoin des femmes”, insiste qu’il faudrait donner l’envie à ces jeunes filles, en fin de cycle d’études, de créer leurs propres entreprises, et elle souligne: « Elles auront peut-être des idées pour réaliser leur objectif, même si on ne réussit pas du premier coup, bien que je considère que ce n’est pas non plus une fatalité, il suffit de se dire simplement que l’échec est un apprentissage, et que la vie sourit aux audacieux. Cela dit, à travers mon expérience du terrain, mon message serait : l’erreur n’existe pas il n’y a que des expériences, la preuve : je suis enseignante à l’Enit, au département génie industriel depuis 28 ans, et il y a à peine quatre ans de cela que j’ai lancé mon propre projet, vous voyez il suffit d’y croire ».
Il faut se dire que cela arrivera un jour, c’est ce que Siwar Ben Slama, étudiante en 2ème année à l’IHEC Carthage croit, soulignant: « Je pense que je m’oriente dans ce sens, devenir femme entrepreneure, c’est ma devise, mais pour l’instant, j’essaie de comprendre la définition de l’entrepreneuriat. Pour moi, mon projet est de créer un site web sur le e-commerce, et je suis ici aujourd’hui pour avoir les conseils qu’il faut pour mon futur projet » .
D’autres jeunes femmes qui ont réussi, car elle ont su croire en elles, comme fut le cas de Sawssen Hajri, gérante de Ladies gym, une salle de fitness, un concept qui existe aux USA depuis plus d’une vingtaine d’années, et qui vient d’être développé en Tunisie, il y a plus de quatre ans.
« Pour moi, les difficultés je les rencontre tous les jours, mais ce que j’ai retenu, pour réussir dans ce contexte, c’est qu’il faut juste se dire que ça ne pourra aller que mieux, il suffit de suivre son instinct et de se battre tous les jours pour atteindre son objectif », conclut-elle.
C’est en somme le credo de la plupart de ces jeunes femmes avec en tête plein d’idées de projets mais qui gardent les pieds sur terre et pensent que peu importe qu’on réussisse ou qu’on échoue, le plus important est de se dire qu’au final on n’a pas renoncé à ses rêves et qu’ il faut juste avoir le courage de les poursuivre.