Le projet de budget du ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour 2016 a été examiné, ce matin, par les membres de la Commission parlementaire de l’agriculture, du commerce et des services en présence de la ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
La ministre devait annoncer que le budget du ministère du Tourisme et de l’Artisanat s’élève pour 2016 à 154.8 millions de dinars dont 60 MD réservés au budget de fonctionnement, 75 MD à l’investissement, 10 MD pour le Fonds de Développement de la Compétitivité du secteur (FODEC) et 10 MD pour le Fonds de protection des zones touristiques.
Après l’allocution introductive de la ministre, le débat a pris plusieurs directions dont notamment les impacts de la crise actuelle sur le secteur, l’endettement des entreprises touristiques, la non- application des mesures, surtout d’ordre social, prises par le gouvernement au lendemain des attentats du Bardo et de Sousse, des difficultés du secteur de l’artisanat notamment pour ce qui est de l’importation des matières premières et de la commercialisation des produits et du redéploiement promotionnel de la destination après l’octroi du Prix Nobel de la paix à la Tunisie .
En réponse à une question d’un député relative à la crise des agences de voyages et la question de la Omra, la ministre a affirmé qu’ après s’être concertée avec le ministre des Affaires religieuses, il apparaît que le gouvernement n’a aucune intention de renoncer à la libéralisation graduelle de la Omra, objet d’un accord datant de 2013. Cette affirmation fait écho à des inquiétudes exprimées par plusieurs agents de voyages à travers la presse nationale . Notons que le petit pèlerinage était par le passé l’apanage de la société publique « Montazah Gammarth » qui a presque l’exclusivité du grand pèlerinage(Haj).
Traitant du secteur de l’artisanat, la ministre a précisé que cette activité, importante en termes d’emplois et de développement régional fera l’objet d’un prochain Conseil ministériel qui aura à examiner plusieurs mesures et propositions tendant à faire sortir ce secteur d’une crise conjoncturelle mais aussi à le mettre, au plan stratégique, sur une orbite de croissance et de pérennité durable, d’autant plus qu’il fournit une source de revenus à plus de 320.000 artisans.