En Algérie, le nombre des véhicules importés a connu une baisse, en s’établissant à 240.901 unités contre 339.771, soit une diminution de 29,1%, précise le Centre national des statistiques des Douanes ( Cnis ).
Selon les chiffres qui portent sur plus de 45 concessionnaires exerçant sur le marché national, les ventes de la plupart des marques automobiles ont enregistré une tendance baissière, en particulier celles européennes, notamment françaises et allemandes, qui ont connu une baisse en valeur et en nombre. Seules les ventes de véhicules utilitaires sont en hausse, entre les deux périodes de comparaison.
La baisse des importations de véhicules, qui a commencé dès 2014, était prévisible, et ce suite aux décisions prises par le gouvernement algérien pour assainir le marché de l’automobile qui s’était caractérisé, durant les dernières années, par de profonds dysfonctionnements et des pratiques illégales relevés par le ministère du Commerce dans une récente étude. Le gouvernement s’est alors engagé à assainir ce marché et à rationaliser les importations des véhicules, à travers l’élaboration d’un nouveau cahier des charges relatif aux conditions et modalités d’exercice de l’activité des concessionnaires de véhicules neufs. En outre, il est prévu l’introduction des licences d’importation pour les véhicules en 2016.
La mise en application du nouveau cahier des charges vise à organiser et à rendre transparente l’activité des concessionnaires, ainsi qu’à protéger les droits des consommateurs, essentiellement en matière de santé et de sécurité. Quant aux licences d’importation, elles doivent notamment plafonner les importations des véhicules, puisqu’il a été constaté que des concessionnaires en importent largement plus que les besoins exprimés par le marché national.
En 2014, les importations des véhicules s’étaient chiffrées à 6,34 milliards de dollars contre 7,33 milliards en 2013 (-13,56%), alors que leur nombre avait atteint 439.637 unités contre 554.263 unités (-20,68%).