Le FMI a récemment prévenu qu’au rythme actuel des dépenses, les réserves financières de l’ Arabie Saoudite, pourtant très importantes, seraient épuisées d’ici à cinq ans.
L’ Arabie Saoudite – grande puissance pétrolière, premier producteur et exportateur mondial de l’or noir, chef de file des pays de l’Opep- est confrontée à un déficit budgétaire abyssal à hauteur de plus de 20 % de son PIB. En cause, la forte chute des prix du pétrole – le prix du baril a perdu 60 % depuis la mi-2014 – qui assure la quasi-totalité des revenus du royaume et qui assure la stabilité sociale.
Selon les projections du Fonds monétaire international ( FMI ), le déficit va culminer en fin d’année à 21 % et ne diminuera que très progressivement autour de 15 % d’ici à 2020. Et pourtant, pendant plusieurs années, profitant de l’envolée des prix, Riyad a engrangé de confortables excédents. Le royaume vit désormais au-dessus de ses moyens.
Le FMI, rappelle Le Figaro.fr, a récemment tiré la sonnette d’alarme, prévenant qu’au rythme actuel des dépenses, les réserves financières du pays, pourtant très importantes, s’évaporeraient d’ici à cinq ans. La situation inquiète aussi les agences de notation: fin octobre, Standard & Poor’s a dégradé la note souveraine de l’ Arabie Saoudite, accusant le gouvernement de ne pas avoir anticipé ce dérapage budgétaire.