Signature hier, mercredi, par le ministre marocain de l’Economie et des Finances, d’un mémorandum d’entente qui fixe le schéma d’ouverture du capital de la Bourse de Casablanca.
Alors que cette place financière était jusque-là limitée aux seules sociétés d’intermédiation boursière, les établissements de crédit prennent une participation de 39%. Ainsi, Attijari Wafa Bank, la BMCE Bank et la Banque centrale populaire prennent chacune 8%, tandis que CIH Bank, Crédit du Maroc, Crédit agricole, la Société générale et la BMCI prennent chacune 3%, la CDG 25%, les sociétés de Bourse indépendantes 20%, les compagnies d’assurance 11% et Casablanca Finance City Authority de 5%.
Avant cette démutualisation, 17 sociétés détenaient chacune une participation de 5,9%, les entreprises d’assurance (11 %), mais aussi la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG, 25 %) et Casablanca Finance City Authority (CFCA, 5 %). La part des sociétés d’intermédiation boursière sera ramenée à 20 %.
L’idée est de redonner un nouveau souffle à cette institution et d’enclencher une nouvelle étape dans son développement au vu des ambitions de s’ouvrir sur l’Afrique.
Concrètement, la nouvelle société gestionnaire sera une holding à même de prendre des participations en tant qu’actionnaire de référence dans les différentes institutions de marché. Il est question d’ailleurs de créer une société gestionnaire du futur marché à terme, ainsi qu’une chambre de compensation.
Mais si ce schéma d’ouverture est désormais arrêté, les parties concernées ont encore du pain sur la planche avant d’en arriver à sa concrétisation. Elles ont jusqu’au 15 décembre pour réaliser une valorisation de la société gestionnaire sur la base de laquelle l’entrée des nouveaux actionnaires pourrait être effectuée.
Une assemblée générale devra être tenue avant la fin de l’année pour entériner les modalités de cette opération, ainsi que les contours du pacte d’actionnaires et l’harmonisation des statuts, entre autres.