10 entreprises ont signé le 26 novembre derniers des conventions de partenariat dans le cadre du projet Smart Tunisia lors d’une rencontre presse organisée Raouf Mehenni, président de Smart Tunisia en présence de Noomane Fehri, ministre des TIC et de l’économie numérique, de Zied Laadhari, ministre de la formation professionnelle et de l’emploi ainsi que de Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA. Cet accord engage les entreprises à un certains nombre minimal de recrutements sur trois ans, à savoir 50 pour les services de recherche &développement, 200 pour les services de développement des applications et des logiciels, 400 pour les services de traitement des données et 900 pour Les services qui concernent la relation avec les clients et les services connexes. D’un autre côté, les entreprises peuvent bénéficier d’une subvention sur remboursement de formations de l’ordre de 5000DT par nouvelle recrue destinée à fournir des formations à chaque recruté pour que le profil soit plus adapté aux besoins de l’entreprise, d’une prime de recrutement de 700DT par an par recruté sur 7 ans. Les entreprise signataires sont SWC- ( Société World Contact), SOFRECOM Tunisie, Ericsson, Cynapsys INC ,Vermeg Solutions ,Business & Décsion Tunisie, Advyteam Global Services, Helpline Tunisia, Allisone, Proxym-it ,Focus SARL , Ardia. Noomane Fehri n’a pas caché sa satisfaction à voire aboutir cette première étape du projet. Il a exprimé sa reconnaissance et a prodigué ses encouragements à toutes les parties prenantes de ce partenariat public-privé. A noter que toutes les entreprises ayant une activité d’off shoring peuvent postuler à ce type de partenariat, leur adhésion dépendra de l’approbation du comité de smart Tunisia quant à leur solidité, a déclaré Faten Kallel PMO du projet Smart Tunisia.
En fait, Smart, Tunisia est un projet national, qui a démarré il y a quatre ans et s’est maintenu en dépit de tous les changements politiques, aux dires de Raouf Mehenni, non sans un sentiment de fierté. Il vise à promouvoir une image d’une Tunisie technologique, une Tunisie intelligente. Bref, casser les codes anciens et sortir des sentiers battus et de la destination touristique, pas suffisamment différenciée. Partant du double constat que les marchés extérieurs européens et autres ont besoin de talents et de compétences pour assurer leur transformation digitale et que le marché tunisien regorge de diplômés à la recherche d’emploi, mais souffriraient probablement d’une inadéquation entre l’offre et les besoins des acteurs économiques, smart Tunisia se veut un pont pour exporter les talents tunisiens en élevant leur niveau de compétence à travers des formations. Finalement, le projet repose également sur une infrastructure adaptée. Même si pour les besoins de la cause, il ne faudrait qu’un ordinateur et un câble comme a précisé Raouf Mehenni, il est primordial de construire des bâtiments aux standards internationaux avec toutes les mesures sécuritaires nécessaires.
En vérité, Smart Tunisia est plus qu’un projet car il incarne ce qu’on appelle le nouveau modèle de développement comme l’a aussi précisé Zied Laadhari. Les emplois créés sont à très forte valeur ajoutée, les salaires distribués sont très valorisants et largement supérieurs au salaire moyen en Tunisie. Ceci confère à leurs détenteurs un fort pouvoir d’achat, de nature à dynamiser l’activité économique. Cerise sur le gâteau, 100% des revenus de ces entreprises sont en devises, ce qui allègerait notre déficit commercial et courant. Ce qui n’est pas peu dire. A suivre de très prés !