Lotfi Ben Aïssa, expert en finances publiques et en fiscalité au sein du Front Populaire, a estimé, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, que la levée du secret bancaire est une mesure qui doit être adoptée dans le projet de loi de finances 2016. Cependant, bien qu’elle soit nécessaire, elle demeure mais insuffisante.
De même, il a estimé que c’est une porte d’entrée pour la lutte contre l’évasion fiscale et le financement du terrorisme, notamment pour les institutions qui procèdent au blanchiment d’argent. « Il faut savoir que pour connaître les mouvements d’un compte bancaire, il faut une autorisation préalable », indique-t-il.
Par ailleurs, il a rappelé que le financement du terrorisme se poursuit dans le cadre hors bancaire, ce qui met des limites à cette procédure : « Le financement terroriste, grâce à la levée du secret bancaire, pourra être détecté et gelé lorsqu’il passe par les banques. S’il suit d’autres circuits, il sera difficilement identifiable », conclut-il.
Il est à noter que le secret bancaire est l’obligation à laquelle est tenue une banque de ne pas divulguer les informations détenues sur un client à d’autres personnes que celles qui y sont autorisées par la loi.