Après que le Soukhoï -24 a été abattu par la Turquie, le Premier ministre, Dimitri Medvedev, a demandé à son gouvernement de préparer, sous 48 heures, des mesures de rétorsion contre la Turquie touchant tous les volets des échanges russo-turcs : commerce, investissements, tourisme, emplois d’expatriés, transports, culture…
Déjà, rapporte Les Echos.fr, les services sanitaires sont entrés en action, en imposant des contrôles renforcés sur les importations de produits agricoles turcs. Une technique qui, sans embargo officiel, revient à bloquer de facto les exportations des pays avec qui la Russie a un contentieux, comme l’ont vérifié jadis la Géorgie, l’Ukraine ou les Etats-Unis.
La Russie a annoncé qu’elle comptait s’approvisionner en fruits et légumes auprès d’Israël, de l’Iran, ou du Maroc (mais pas de l’Union européenne, frappée par un embargo russe depuis la crise ukrainienne).
Elle a aussi appelé ses touristes à quitter immédiatement la Turquie où ils forment le principal contingent (3,5 millions de visites par an) et à ne plus s’y rendre. La plupart des agences russes ont retiré la Turquie de leur catalogue.
Quant aux Turcs vivant en Russie, ils peuvent avoir une idée de ce qui les attend très prochainement : leur ambassade a été bombardée de pierres mercredi et une quarantaine de passagers turcs auraient été refoulés à l’aéroport de Moscou, alors qu’aucun visa n’était requis.