« Sécurité et vivre ensemble », tel est le débat d’aujourd’hui du colloque organisé par l’Observatoire tunisien de la sécurité globale, avec la fondation Hans Seidel.
Présent à ce colloque, le secrétaire d’Etat chargé de la Sécurité auprès du ministre de l’Intérieur, Rafik Chelly, a déclaré que: « Nous sommes au degré 3 de vigilance sécuritaire sur l’ensemble du territoire tunisien, que ce soit dans les villes, villages et dans les centres commerciaux ».
Evoquant la question de la fermeture des frontières avec la Libye pour quinze jours, il a affirmé que: « Cela fait partie de la stratégie sécuritaire. En ce moment on attend de voir ce qu’il en est, après on prendra les autres mesures qui s’imposent ».
Et d’ajouter: « Nous avons renforcé le contrôle au niveau des frontières maritimes et celles du Sahara, particulièrement durant cette période. Comme il peut être question aussi qu’on réinstaure le visa ».
Le secrétaire d’Etat est revenu sur les derniers événements.. A propos des mesures sécuritaires sur l’avenue Habib Bourguiba qui ont été renforcées en date du 18 novembre, il a affirmé : « Nous avons reçu une information selon laquelle un élément terroriste se trouve à Bab Bhar, d’où la raison de notre anticipation, à savoir l’encerclement des lieux. Ce qui nous a permis de le neutraliser, et de l’arrêter le lendemain ».
Concernant l’attentat terroriste du mardi 24 novembre, selon les premières données, « on ignore encore si ce kamikaze a reçu un entraînement à l’intérieur du pays ou àl’étranger. Cela dit, l’ enquête se poursuit, mais ce qu’on sait, c’est qu’il n’avait pas de passeport, mais il y a une autre probabilité, c’est qu’il soit parti clandestinement », a-t-il annoncé.
Et de poursuivre: « Quand on repense aux attentats, une solution parmi d’autres pour faire face à l’embrigadement de certains jeunes serait l’instauration d’un contre-dialogue. Il est important qu’on pense à une campagne de sensibilisation. Il faut qu’il y ait une stratégie globale pour lutter contre le terrorisme. Ce n’est pas seulement une affaire sécuritaire, c’est l’affaire de tous ».
Évoquant le sujet de l’infiltration des terroristes et le recrutement des 6000 agents, il a répondu: « Nous avons pris les mesures nécessaires. Avec la Troïka, il n’y a eu aucun contrôle effectué quant à la nature du recrutement des agents que ce soit dans les forces de l’ordre ou autres, et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Et tout élément suspect durant les trois dernières années a été éloigné des institutions de l’Etat ».
Sur un autre sujet, les activités des associations suspectes, il a déclaré: « Nous y travaillons, et l’enquête a montré qu’en effet, elles avaient des liens directs avec des groupes terroristes».