Le prix des produits pétroliers sera libéralisé au Maroc dès mardi 1er décembre. L’Etat, qui a accordé une période transitoire de 11 mois au secteur, se retirera donc de la fixation des prix des hydrocarbures. La structure des prix réglementaires qui détermine les marges de distribution, le coût du transport ainsi que la rémunération du stockage disparaîtra à compter de cette date. Cette libéralisation, confirme le site marocain l’Economiste, est effective dans la loi depuis juin dernier, date à laquelle les hydrocarbures ont disparu de la liste des produits dont le prix est réglementé.
A partir de cette date, chaque société fixera ses tarifs en fonction de ses coûts. « Il n’y aura pas de méthode commune. Les prix seront déterminés en fonction des frais engagés. C’est la concurrence qui va jouer ainsi que les offres au niveau des points de vente », souligne Adil Ziady, président du Groupement des pétroliers du Maroc.
Les prix pourraient être différents au niveau des points de vente relevant d’une même compagnie. Ceux-ci pourraient tenir également compte des services annexes proposés aux clients par exemple. Mais les premiers mois de la libéralisation ne risquent pas de connaître de grands chamboulements. Le secteur ne s’attend pas à des écarts importants de tarif entre sociétés ni par rapport aux prix pratiqués actuellement et qui constituent les niveaux plafonds. Surtout que tout dépend du cours du baril à l’international ainsi que du taux de change du dollar.
Préparé depuis plusieurs mois, le libre jeu de la concurrence dans le secteur pétrolier devrait s’accompagner d’une augmentation des capacités de stockage. Dans la convention signée avec le gouvernement en décembre dernier, le secteur s’y était engagé.
Aujourd’hui, près de 600.000 tonnes sont prévues et ne pourraient être réceptionnées que dans 24 à 36 mois. Ce qui porterait la capacité du pays à 1,6 million de tonnes tous produits confondus représentant ainsi près de 45 jours de stockage.