Le secrétaire général du Courant Démocratique, Mohamed Abbou a affirmé à leconomistemaghrebin.com que contrairement à l’idée relayée par les médias avant le discours du président de la République Béji Caïd Essebsi, le contenu du discours était très ordinaire et ne présente rien de nouveau aux Tunisiens. « Nous nous attendions à ce que le président annonce une nouvelle initiative, mais en vain et s’ajoute à cela que la majorité du temps du discours (17 minutes) ont été reservées à la crise au sein de Nidaa Tounes », remarque-t-il.
Pour Mohamed Abbou, il ressort du discours du président qu’il veut résoudre les problèmes d’un parti politique à savoir Nidaa Tounes, « mais les prérogatives du président de la République d’après la Constitution se limitent au domaine de la politique étrangère, la sûreté nationale et la défense », indique-t-il.
« Il est clair que le président de la République n’a pas de respect pour la Constitution et cela nous dérange. Si la Constitution n’empêche pas le président de la République d’adhérer à un parti politique, elle l’empêche de prendre une fonction au sein d’un parti politique. Donc quand il appelle à la réconciliation d’un parti dans un discours télévisé, cela relève du comportement d’un responsable de parti et non d’un membre », déclare-t-il; avant de conclure: « Etant donné qu’il s’agit du président de la République, il est censé être le premier à respecter la constitution ».