Vladimir Poutine semble être le «recours» ultime et le «sauveur» auprès des pays touchés en plein cœur par l’organisation terroriste Daech.
C’est dans ce sens que les autorités libyennes «se déclarent prêtes à coordonner leurs actions avec la Russie dans la lutte contre l’Etat islamique ( Daech ) si Moscou engage une opération en Libye et nous saluerons l’initiative de n’importe quel Etat qui nous apportera son soutien pour rétablir la stabilité du pays. Nous reprochons aux pays européens de nous avoir aidé à renverser Kadhafi, mais de n’avoir apporté aucune assistance à l’édification de notre Etat. On sait qu’il est plus facile de détruire que de construire», a annoncé hier mardi Abdallah al-Thani, Premier ministre du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale.
Il est évident que les autorités libyennes craignent un flux massif d’arrivées de djihadistes qui fuient les frappes russes en Syrie et voudraient que Moscou engage une opération en Libye, selon les déclarations d’Al Thani à l’agence Sputnik.
Pour le Premier ministre, « les chefs militaires de Daech ne sont pas Libyens. Ils sont Algériens, Syriens, Afghans, et ils se trouvent actuellement en Libye», a-t-il conclu.
Rappelons que depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est confrontée à une guerre civile. Hier le pays le plus prospère d’Afrique, la Libye est aujourd’hui divisée en deux camps opposés : d’une part, les autorités islamistes siégeant à Tripoli et de l’autre, le gouvernement et le parlement mis en place à Tobrouk, dans l’Est du pays. L’absence d’un Etat, digne de ce nom, a transformé la Libye en un refuge pour les terroristes, notamment l’organisation sanguinaire de Daech.