Affaibli par des ennuis de santé, le président Abdelaziz Bouteflika s’est rendu jeudi en France pour une «courte visite privée», durant laquelle il effectuera des «contrôles médicaux périodiques», selon un communiqué laconique de la présidence de la République.
A noter que le président algérien, âgé de 78 ans, a été victime en 2013 d’un AVC qui a affaibli sa mobilité et sa faculté d’élocution. Ses activités publiques sont devenues très rares et il n’apparaît à l’écran de la télévision officielle que lorsqu’il reçoit des invités étrangers.
Selon des sources concordantes en France, indique l’AFP, il est entré au groupe hospitalier mutualiste de Grenoble où il avait déjà effectué un court séjour en novembre 2014. Son cardiologue, Jacques Monségu, qui officiait auparavant à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, travaille désormais dans cette clinique.
Les rumeurs sur une dégradation de l’état de santé de M. Bouteflika sont récurrentes et des dirigeants de l’opposition n’hésitent pas à évoquer une «vacance du pouvoir» dans le pays, «accaparé» selon eux par des proches, à la tête desquels son frère et conseiller spécial, Saïd.
Abdelaziz Bouteflika qui dirige l’Algérie depuis seize ans, a été élu pour un quatrième mandat en 2014, un an après l’AVC qui l’avait conduit à l’hôpital du Val-de-Grâce où il avait séjourné pendant 88 jours.
Du 26 novembre au 17 décembre 2005, quelques mois après le début de son deuxième mandat, il avait été aussi admis au Val-de-Grâce à la suite d’une hémorragie gastrique. Il qualifiera plus tard sa guérison de «miracle».