Vladimir Poutine montre les crocs : «La Turquie regrettera d’avoir abattu un bombardier Soukhoï russe près de la frontière syrienne le 24 novembre. La Russie n’oubliera jamais ceux qui ont tiré dans le dos de nos pilotes», a prévenu, hier, le président russe lors de son adresse annuelle devant les parlementaires, le gouvernement et les gouverneurs des régions de Russie.
«Je ne comprends pas pourquoi ils ont fait ça. Seul Allah le sait. Ils vont regretter ce qu’ils ont fait. Il semble qu’Allah ait décidé de punir la clique au pouvoir en Turquie en la privant de la raison et du bon sens. Ils n’en seront pas quittes avec des tomates et des sanctions économiques ».
Et d’ajouter : «Ce n’est pas la dernière fois que nous leur rappellerons ce qu’ils ont fait, ni la dernière fois qu’ils vont regretter ce qu’ils ont fait», a-t-il menacé.
A noter que le ministre russe de la Défense Sergueï a directement accusé le président turc Recep Tayyip Erdogan et sa famille d’être impliqués dans des transactions financières avec le groupe djihadiste Daech qui contrôle des puits de pétrole dans les zones qu’il occupe en Syrie et en Irak. Selon le ministre, la Turquie est «le principal consommateur de pétrole produit dans les territoires sous le contrôle de Daech».
Enfonçant le clou, le vice-ministre Anatoly Antonov, a déclaré : «La Turquie est le principal consommateur du pétrole volé en Syrie et en Irak. Selon les informations recueillies, le président turc Erdogan et sa famille sont impliqués dans le système de trafic de pétrole volé par l’EI en Syrie».
Pour le président turc, les accusations de Vladimir Poutine sont tout simplement immorales : «Il n’y a jamais rien eu de tel jusqu’à ce jour, nous ne sommes pas indélicats au point de faire ce genre de commerce avec une organisation terroriste», a-t-il lancé, avant d’énumérer les fournisseurs officiels d’hydrocarbures de la Turquie : Russie, Iran, Algérie, Qatar… Et de citer le nom d’un citoyen russo-syrien qui serait connu pour commercer avec Daech, d’après les informations du Trésor américain.
En tout cas, Recep Tayyip Erdogan réclame des preuves, estimant que de simples affirmations ne suffisent pas : «Qu’ils vident leur sac et nous viderons le nôtre», a-t-il dit en conclusion.