La France a mené fin novembre des vols de reconnaissance depuis son porte-avions Charles-de-Gaulle au-dessus de la ville libyenne de Syrte, contrôlée par l’État islamique.
En effet, la situation dans ce pays inquiète fortement les Occidentaux. Le chaos qui s’est installé progressivement en Libye après le renversement du régime Kadhafi en 2011 a profité entre autres à l’État islamique qui a gagné du terrain et contrôle à présent la ville de Syrte. Selon un récent rapport d’un groupe d’experts de l’ONU, il y aurait entre 2000 et 3000 combattants locaux de l’EI en Libye, dont 1500 à Syrte.
Même si la France a écarté pour l’instant l’option militaire en Libye, elle a installé une base militaire temporaire à Madama, dans le nord-est du Niger, à proximité de la frontière libyenne.
A noter qu’après le Royaume-Uni, c’est l’Allemagne qui rejoint officiellement les membres de la coalition actifs militairement contre l’EI. En effet, la Chambre basse du Parlement a autorisé la participation de 1200 militaires aux opérations internationales contre l’EI en Syrie et en Irak. Sur 598 députés s’étant exprimés, 445 ont voté pour, 146 contre et 7 se sont abstenus. Un résultat sans surprise.
Berlin a prévu également de participer, avec six avions Tornado, à des missions de reconnaissance en Syrie et d’engager une frégate aux côtés du porte-avions français Charles-de-Gaulle. Cependant, l’armée allemande ne procédera à aucun bombardement, contrairement à la France, aux États-Unis, ou encore à la Grande-Bretagne.