Quelles sont les raisons qui poussent les entrepreneurs à lancer leurs start-up en Tunisie ? A cette question la start-up Lamudi, portail immobilier des marchés émergents, répond en présentant la Tunisie comme un terrain favorable à l’entrepreneuriat. En effet, d’après une étude réalisée par Microsoft, dans le cadre de son programme Bizspark, le géant informatique a classé la Tunisie à la 23e position à l’échelle mondiale en matière de création de start-up, ce qui est un constat qui pousse à se poser des questions. D’après le portail immobilier des marchés émergents, les raisons sont :
La main-d’œuvre y est abondante et de qualité
L’étude se réfère à une autre étude du « World Factbook », publication annuelle officielle de la Central Intelligence Agency (CIA), détaillant, entre autres, la démographie de chaque pays du monde indiquant que la population tunisienne a une moyenne d’âge de 31.4 ans. Analysant ce constat, le rapport estime que c’est : « un avantage considérable pour trouver une main-d’œuvre qualifiée rapidement dès le lancement de votre affaire dans le pays ».
Législation favorable aux entreprises exportatrices
En Tunisie, il existe un Guichet unique pour simplifier les procédures administratives concernant la logistique et une législation favorable à l’investissement. A cet effet, Mekki Mouaddeb, le Managing Director de Lamudi Tunisie, estime que “la création est certes une étape importante dans la vie de la start-up mais cela reste tout de même une formalité administrative. Un entrepreneur devrait déléguer toutes ces tâches, qui n’ont pas de rapport direct avec son business, à un prestataire, l’expert-comptable, qui lui peut prendre en charge tout le dossier de création.”
Nombreuses organisations d’aide à la création d’entreprises
L’étude a énuméré un certain nombre de programmes d’aide aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent lancer leurs projets et le concrétiser à l’instar de Paris French Tech, un programme destiné à attirer les entrepreneurs étrangers désirant créer ou développer leur start-up à Paris, Intilaq, le fruit d’un partenariat entre le QFF, Tunisiana et Microsoft ou bien INNOVEST.
Quant à Intilaq, c’ est une plateforme qui veille à transformer les recherches scientifiques en brevets et qui encourage les projets d’auto-emploi. Par contre, INNOVEST est une société d’investissement de droit tunisien dont les principales missions sont l’accompagnement des projets technologiques innovants présentant un fort potentiel de croissance. Il existe également d’autres programmes tels Wiki Start up et Colombus Consulting.
Coûts réduits
En effet, en Tunisie, on compte plus de 20 000 ingénieurs et diplômés scientifiques, 12 000 diplômés en Technologie de l’informatique, 9 000 diplômés en Administration des affaires et 6 000 diplômés en santé, qui attendent l’occasion d’exercer leur métier, en soulignant le fait que tous ces jeunes sont diplômés de nombreuses institutions de renommée mondiale.
Mekki Mouaddeb ajoute : “A ma connaissance, il n’ y a pas vraiment de subvention gouvernementale dédiée spécialement au type de service que nous proposons. Toutefois, vu que notre orientation est d’employer des jeunes diplômés dynamiques, nous apprécions les mécanismes d’incitation à l’emploi de ces jeunes existants, via les avantages fiscaux accordés à ce niveau. Comme les contrats SIVP. Ils permettent à l’entreprise d’être exonérée des charges sociales et patronales et permettent à l’employé de se voir octroyer une prime de l’Etat.”
Niches peu exploitées
L’étude estime qu’il existe plusieurs domaines peu exploités : « C’est le Graal des start-ups : des coûts réduits, des idées innovantes et un marché vierge ! Cela signifie donc lors du lancement de votre activité que votre projet est 100% rentable. », lit-on dans l’étude.