«Nous traquerons les terroristes où qu’ils soient ; nous vaincrons le groupe Etat islamique. La menace du terrorisme est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons l’EI et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire», a promis Barack Obama qui a tenté dimanche soir de rassurer une Amérique inquiète, après l’attentat de San Bernardino.
Répondant à ses compatriotes qui se demandent si le terrorisme était un «un cancer sans traitement», le président des Etats-Unis a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans.
«Daech ne parle pas au nom de l’Islam, ce sont des voyous, des tueurs», a-t-il insisté; appelant à considérer les musulmans comme des alliés plutôt qu’à «les repousser à travers la suspicion ou la haine». Ceci dit, «les musulmans doivent aussi assumer leur responsabilité et lutter- sans chercher d’excuses- contre les idéologies extrémistes qui ont progressé au sein de certaines de leurs communautés.»
Sans annoncer d’inflexion dans sa stratégie de lutte contre l’EI, M. Obama a réitéré que les Etats-Unis ne se laisseront pas entraîner dans une «longue et coûteuse» guerre au sol en Irak et en Syrie, où une coalition menée par Washington bombarde les djihadistes depuis plus d’un an.
Rappelons qu’à un an de son départ de la Maison Blanche, le président américain peine à convaincre du bien-fondé de sa stratégie de lutte contre les djihadistes qui ont revendiqué ces derniers mois nombre d’attentats à travers le monde, dont ceux qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre. Selon un sondage CNN/ORC rendu public dimanche soir juste avant son allocution, 68% des Américains jugent que la réponse militaire face à l’EI n’a pas été assez agressive. Selon ce sondage, réalisé avant la fusillade de San Bernardino, 60% des personnes interrogées (contre 51% en mai) désapprouvent la façon dont le président fait face à la question du terrorisme.