Intitulée BSEM 2015 ( Banking Survey-Emerging Markets ), l’étude du cabinet spécialisé dans les problématiques de développement dans les secteurs de la banque et de l’assurance braque cette année la lumière sur l’Afrique francophone.
Il en ressort que deux groupes locaux dominent actuellement le marché dans cette zone. Il s’agit du groupe panafricain Ecobank qui détient 14% de parts de marché et du groupe marocain Attijariwafa bank qui approche les 13%.
Par contre, les banques françaises ont beaucoup perdu de terrain. Des quatre banques présentes dans les années 80, BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Lyonnais et le Crédit Agricole, il ne reste que les deux premières. Et dans le top dix des banques présentes sur la zone, les françaises sont les seules à avoir perdu des parts de marché depuis 2007. La Société Générale et BNP Paribas ont perdu presque trois points de parts de marché, passant respectivement à 8 % et 5 %.
En Afrique du Nord, BNP Paribas, Société Générale pèsent à peine l’équivalent d’Attijariwafa Bank.
Selon un économiste de Bank of Africa, la première erreur commise par les banques françaises en Afrique était de s’être concentrées sur la clientèle de grandes entreprises et de particuliers haut de gamme alors que les banques locales multipliaient les agences, même lorsque la clientèle n’était pas très rentable.
L’autre erreur est, selon lui, le départ précipité des banques tricolores du continent durant les années 90 qui furent difficiles économiquement et politiquement pour les pays africains, en vue de se déployer en Europe de l’Est et en Asie. « Le terrain perdu ne sera pas repris et les banques françaises peuvent seulement participer à la poursuite de la conquête », a-t-il déclaré.