La société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers Naftal déploie une panoplie de mesures capables d’atténuer le phénomène du détournement du pétrole algérien par les contrebandiers vers les pays voisins. Il s’agit, notamment, du plafonnement de l’approvisionnement en carburants dans les zones frontalières du pays.
Cette mesure a permis, selon Hocine Rizou, PDG de Naftal, de réduire le volume de la contrebande. La contrebande, précise-il, n’est pas propre à une région sans l’autre, mais elle « est légèrement plus importante à l’ouest».
Aussi, pour faire face à la contrebande, Naftal prévoit d’implanter des stations services dans les pays voisins. « Des gens transportent illégalement notre carburant vers les pays voisins. Il nous serait donc plus profitable d’être présents dans ces pays », explique-t-il. « Nous avons déjà un contrat d’exportation du gaz butane avec la Tunisie. Nous réfléchissons d’aller vers les pays frontaliers du Maghreb et du Sahel pour faire face à la contrebande », précise-t-il.
Le programme de développement établi par Naftal concerne la modernisation de ses installations et infrastructures de stockage, de transport et de distribution et comprend deux phases : le plan à moyen terme 2015-2020; la seconde à l’horizon 2030.
Par ailleurs, Naftal a débloqué une enveloppe financière de 200 milliards de DA sur 2016-2020 visant, notamment, l’augmentation des capacités de stokage carburant et GPL, le développement du réseau transport par canalisations, la réalisation de 42 stations-services sur l’autoroute est-ouest, ainsi que la réalisation de 80 méga stations-services au niveau des grandes agglomérations.
Interrogé sur l’éventuelle révision à la hausse des prix des carburants, M. Rizou a expliqué que « depuis dix ans, les prix de carburant n’ont pas augmenté, alors que les prix des autres produits ont connu une évolution. L’Etat fait un effort colossal en matière de subvention. C’est une augmentation faible », a-t-il déclaré.