Au terme d’une nouvelle journée de négociations intenses et difficiles, les ministres de 195 pays ont relevé mardi soir, en séance plénière, tous les points de désaccord majeurs restant à trancher, tout en soulignant des progrès et l’atmosphère de « coopération » des travaux de la COP21.
« Nous devons maintenant passer à la préparation négociée de ce qui pourra être, le moment venu, le texte final. Je compte vous présenter une version nettoyée du texte mercredi à 13 heures. Il s’agira d’une étape, j’espère, importante, mais pas encore du résultat final des négociations. Il reste un travail considérable », a reconnu le président de la COP21, Laurent Fabius.
Ce document, sur la base du projet de 48 pages élaboré la semaine dernière par les négociateurs, intégrera les recommandations émises jusqu’à mardi minuit par les facilitateurs des divers groupes de travail. Il « permettra d’avoir une vision d’ensemble des équilibres à trouver », avec moins d’options entre parenthèses, a indiqué Laurent Fabius.
Parmi les ONG, WWF a exprimé son inquiétude devant ce rythme à marche forcée, craignant que des sujets fondamentaux disparaissent. La conférence est censée accoucher d’un pacte universel contre un réchauffement aux impacts déjà notables : sécheresse, fonte de glaciers, élévation du niveau des mers, etc. Sur la table des négociations, les dossiers épineux sont empilés, et bien connus.
La question des financements climatiques vers les pays du Sud aussi divise, UE et Etats-Unis réclamant que d’autres pays que les seuls pays industrialisés participent. Mais ceux-ci doivent assumer leurs promesses passées, répondent les pays en développement. Le ministre indien de l’Environnement, Prakash Javadekar, s’est dit déçu mardi des engagements des pays développés et a exigé avec ses homologues chinois, brésilien et sud-africain « une hausse substantielle » de l’aide financière promise.