Démonstration de force de la Russie : la marine russe a frappé hier, mardi, pour la première fois en Syrie, à partir du sous-marin d’attaque Rostov-sur-le-Don déployé en mer Méditerranée.
Ce sous-marin de dernière génération, considéré comme silencieux et discret, a lancé mardi plusieurs missiles de croisière Kalibr et détruit, selon le ministre russe de la Défense, « un important dépôt de munitions, une fabrique de mines, des sites pétroliers ainsi que deux centres de commandement de l’organisation terroriste Etat islamique dans la province de Raqqa ».
Avec ces tirs sous-marins, Moscou renforce sa panoplie d’options militaires dans la guerre en Syrie. Lors de bombardements antérieurs, y compris mardi selon Washington, des missiles de croisière ont été tirés sur des cibles en Syrie depuis des navires de guerre croisant en mer Caspienne. L’aviation russe a également mis en action des chasseurs-bombardiers basés en Russie qui ont tiré des missiles depuis le territoire russe.
Vladimir Poutine a rappelé que les missiles Kalibr pouvaient être équipés de têtes nucléaires, mais a dit espérer que l’usage de la force nucléaire « ne sera jamais nécessaire dans la guerre contre le terrorisme ».
Deux semaines après la perte d’un bombardier russe abattu par l’aviation turque, l’armée russe a par ailleurs récupéré la boîte noire. Le ministre de la Défense Sergei Shoigu a présenté au président Vladimir Poutine la boîte noire du bombardier russe ciblé par l’armée turque. « Je vous demande de ne pas l’ouvrir pour l’instant, a déclaré M. Poutine à son ministre de la Défense, lui demandant de ne l’examiner qu’en présence d’experts étrangers ».
La Turquie affirme de son côté que l’avion est entré dans son espace aérien et a ignoré plusieurs mises en garde, tandis que la Russie dénonce une provocation délibérée.