La chancelière allemande Angela Merkel a été sacrée personnalité de l’année 2015 par le prestigieux magazine américain «Time » pour sa politique des portes ouvertes vis-à-vis des réfugiés, sa gestion de la crise de la dette grecque et la façon dont elle a réagi au carnage du 13 novembre à Paris qui font d’elle la « Chancelière du monde libre », explique Time.
Chaque fois que l’Europe était en danger au cours de cette année particulièrement tumultueuse, souligne notre confrère Le Point.fr, Merkel est intervenue sans jamais perdre son calme, solide comme un roc.
La rédactrice en chef du journal, Nancy Gibbs, justifie ce choix : Merkel a mérité cette distinction « parce qu’elle exige davantage de son pays que la plupart des hommes politiques oseraient le faire, parce qu’elle reste ferme face à la tyrannie et parce qu’elle fait preuve de gouvernance morale dans un monde où cette qualité est une denrée rare ».
Cette distinction tombe à point nommé, à un moment où Angela Merkel est vertement critiquée dans son pays pour sa générosité face à l’afflux massif de réfugiés. La chancelière a bien besoin de ce petit remontant moral : sa cote de popularité, d’une stabilité et d’une vigueur remarquable, est en berne.
Numéro deux dans ce classement : le chef de l’organisation Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi. Le numéro 3, Donald Trump, candidat aux primaires républicaines américaines.
Rappelons que le classement du Time ne reconnaît pas forcément une personnalité méritante, mais bien plus une personnalité qui a influencé la marche du monde. Sur les listes précédentes on trouve souvent des dirigeants qui ont eu une influence néfaste sur leur époque. En 1938, c’est Adolf Hitler qui avait été nommé personnalité de l’année.