La KfW, Banque de développement allemande, et le Gouvernement tunisien ont signé, hier mercredi 9 décembre 2015, des accords de prêts et de financements visant à mettre en place des programmes dans le pôle d’intervention « Développement intégré des régions défavorisées et Emploi ».
Ainsi, la KfW mettra à la disposition du Gouvernement Tunisien des prêts s’élevant à 96,2 millions d’euros, ainsi que 4,8 millions d’euros de plus sous forme de dons qui serviront à financer deux mesures d’accompagnement d’une part et des investissements, d’autre part.
Ce financement est une contribution au développement socioéconomique dans les régions rurales et défavorisées qui souffrent de la pénurie d’eau. C’est dans le cadre du programme GIRE de la coopération financière tuniso-allemande que la KfW mettra à la disposition de la partie tunisienne des moyens financiers s’élevant à 54,2 millions d’euros.
Les investissements en infrastructures dans le cadre du projet « Amélioration du taux de desserte en eau potable dans le milieu rural du gouvernorat de Béja » contribueront à couvrir les besoins en eau potable par le biais de l’utilisation des eaux de surface (traitées et conformes aux normes tunisiennes) du barrage Kasseb. Environ 32 000 personnes vivant dans cette région défavorisée, dont 100 habitats dispersés, en profiteront directement. Le coût des investissements s’élève à 52,7 millions d’euros au total et la KfW financera au nom et pour le compte du Gouvernement allemand ce projet à hauteur de 36,2 millions d’euros.
Le projet « Modernisation du canal Medjerda – Cap Bon » contribuera au bon fonctionnement du canal et également à une augmentation de sa capacité de transfert d’eau, afin d’assurer l’alimentation en eau potable de la population du Grand Tunis, du Cap Bon, de Sfax et du Sahel. Par la même occasion, cela permettra l’irrigation d’une superficie de 19 000 ha. Le coût global s’élève à 23,7 millions d’euros dont 16 millions seront financés par la KfW.
Dans le cadre du programme GIRE, la KfW octroie également un prêt de 15 millions d’euros à la SONEDE pour le « Programme national d’amélioration de la qualité de l’eau potable II ». Un deuxième prêt de 40 millions d’euros est envisagé pour 2016, afin de couvrir le coût total du programme qui s’élève ainsi à 77 millions d’euros.