Mondher Cherni, secrétaire général de l’organisation tunisienne de lutte contre la torture (OCTT), a indiqué à leconomistemaghrebin.com que le prix Nobel 2015 décerné au Quartet représente une responsabilité pour tous les acteurs (société civile, partis politique, syndicats, opposition et gouvernement) en matière d’enracinement et de respect de la culture des droits de l’Homme : « Cette consécration devrait inciter tout le monde à mieux œuvrer pour la culture des droits de l’Homme », indique-t-il.
Il a considéré que ce prix est un honneur pour la Tunisie ainsi qu’à la révolution tunisienne et met en valeur le dialogue et la résolution des conflits, notamment les conflits politiques d’une manière pacifique contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres pays qui ont connu le printemps arabe comme l’Egypte, la Syrie, la Libye. D’après lui, : « Grâce au dialogue, nous avons pu réussir notre transition démocratique malgré les obstacles qui se sont opposés au processus de la démocratie », fait-il remarquer.
Pour Mondher Cherni, l’Etat tunisien est appelé a établir de véritables institutions et prendre des décisions en ce qui concerne la culture des droits de l’Homme. Quant à la société civile, elle est à appelée à renforcer les efforts de l’Etat : « Les droits de l’Homme devraient la cause de tout un chacun » et de renchérir : « Espérons que les discours officiels, notamment ceux du Président de la République, seront à l’avenir davantage axés sur les droits de l’Homme, chose que nous ne voyons pas pour le moment ».