Un porte-parole militaire américain a annoncé que la coalition a tué en novembre, dans des frappes aériennes, le trésorier du groupe Etat islamique Abou Salah et deux autres responsables djihadistes de haut niveau. Abou Salah était l’«un des responsables financiers les plus importants et les plus expérimentés» du groupe Etat islamique, a-t-il indiqué.
La coalition menée par les Etats-Unis s’efforce de désorganiser le groupe Etat islamique en éliminant de hauts responsables de l’organisation. Pour l’instant, la coalition a eu recours à des frappes aériennes pour ces éliminations. Mais les Etats-Unis ont annoncé récemment le déploiement en Irak d’une unité de forces spéciales qui sera capable, notamment d’aller capturer ou de tuer ces responsables en Syrie, et recueillir sur place du renseignement pour définir de nouvelles cibles.
Ces dernières semaines, la coalition a intensifié ses frappes contre les installations pétrolières contrôlées par les djihadistes, détruisant notamment des centaines de camions-citernes en Syrie.
Le raid des forces spéciales avait aussi permis de recueillir un «trésor» de renseignements, selon les Américains, permettant de mieux connaître l’organisation de l’EI et de définir de nouvelles cibles. La question du financement de l’EI sera au menu d’une réunion inédite des ministres des Finances des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, le 17 décembre à New York.
Dans un autre registre, les principaux groupes de l’opposition syrienne ont annoncé jeudi à Riyad leur accord pour des négociations avec le régime de Bachar el-Assad, mais ont exigé le départ du chef de l’Etat avec le début d’une éventuelle période de transition. La conférence de Riyad, qui a rassemblé une centaine de représentants de l’opposition politique et armée, visait à unifier les rangs en vue de pourparlers pour mettre fin à un conflit qui a fait depuis 2011 plus de 250 000 morts et poussé à l’exode des millions de personnes.