Après des hauts et des bas, les nidéistes se divisent entre les pro Mohsen Marzouk et les pro du vice-président du parti Hafedh Caïd Essebsi. Mais la question que l’on se pose : y a-t-il encore de l’animosité dans l’air entre ces deux hommes ? Même après la création d’une commission de consensus, plus connue sous le nom de la commission 13, une initiative lancée par le Président de la République, lors de son discours, pour mettre fin aux tensions qui existent au sein du parti. Un discours qui lui a valu une salve de critiques auprès de l’opinion publique mais aussi des acteurs politiques.
Cela dit que ce soit l’opposition, les partis de la coalition, ou encore les analystes politiques, tout le monde débat de la crise que traverse Nidaa Tounes. Mais dans un contexte général marqué par des tensions, la rupture semble être consommée. Certains pensent tout haut, ce que les autres pensent tout bas “ Nidaa Tounes, c’est fini”. D’autres y croient encore et pensent qu’il est encore possible de trouver une issue de secours afin de relancer le dialogue entre ces deux hommes. Alors que pour d’autres, ils optent pour un plan B. La création d’un nouveau parti, un néo Nidaa, serait probablement dans l’ordre du jour. En revanche, les propos de Lazhar Akremi ont créé une polémique avec ses dérapages dans les médias.
Des questions à creuser sur le plan politique: est-ce la fin de Nidaa Tounes ? Que préconisent certains, ou est-il encore possible que Nidaa Tounes se glisse dans une nouvelle peau?
“On nage en plein délire”. Une polémique qui a agité les pro Marzouk, en annonçant sa démission de son poste de secrétaire général. D’un autre côté, le président du parti Mohamed Ennaceur tente de contenir l’incendie. Va-t-il réussir à trouver un compromis? On ignore encore. Mais ce qui se passe à Nidaa Tounes provoque un déséquilibre parmi les forces politiques et à qui cela profite? Au mouvement Ennahdha ? Pas si sûr, les trois années de son règne en tant que force politique de premier plan n’ont pas laissé de bons souvenirs au sein de l’opinion publique qui n’est pas prompte à le remettre au-devant de la scène politique.
Il faut savoir que les Tunisiens sont déterminés plus que jamais à aller de l’avant. Il ne sera jamais question de Charia, de califat et toute autre idéologie qui n’a rien à voir avec les véritables défis que doivent relever les Tunisiens , à savoir les slogans scandés lors du 14 janvier: Liberté, Travail et Dignité.
Il en va de même pour la conjoncture internationale, qui elle aussi est hostile à ce que le scénario des islamistes se répète, comme on l’a bien vu du côté des Egyptiens.
Par contre, la cohabitation avec le parti Nidaa Tounes permet au mouvement Ennahdha de tirer son épingle du jeu : il peut participer aux grandes réformes sur le plan économique, telles que le partenariat public-privé, les énergies renouvelables et autres, sans devoir en rendre compte au premier chef en cas d’échec.
Quant à Nidaa Tounes, l’enjeu principal est de préserver l’identité basée sur la diversité d’horizons. Ses dirigeants y parviendront-ils ? En tout cas il y va du salut du parti. A suivre…