Le cours du brut avait enregistré mercredi, momentanément, un niveau inégalé depuis le 5 juillet 2004, soit 36,32 dollars, perdant ainsi 68% de sa valeur.
Selon les observateurs du marché, relayés par notre confrère algérien Al Watan, l’annonce, lors de la dernière réunion des ministres de l’OPEP qu’il n’y aurait pas de baisse volontaire du pompage, et l’absence de plafond chiffré de la production dans le communiqué final de l’Organisation, un fait inédit depuis des années, a précipité la baisse depuis dix jours.
La surproduction mondiale, le cours du dollar et un automne particulièrement doux font, aussi, que les prix peinent à remonter, expliquent les analystes pétroliers.
Des experts du cabinet Commerzbank, cités par l’AFP, avancent parmi les autres facteurs contribuant à la baisse des cours, l’accord de Paris sur le climat adopté samedi passé, lors de la COP21. Selon ces experts, « des limitations plus strictes d’émission de gaz à effet de serre risquent de peser sur la demande en énergie fossile à long terme ». Le léger rebond d’hier demeure toutefois très volatile, compte tenu du rendez-vous majeur constitué par la réunion de la Banque centrale des Etats-Unis ( FED ) et les chiffres des réserves américaines devant être rendus publics aujourd’hui.
A noter que la FED devrait procéder à un premier relèvement des taux sur les fonds fédéraux, un indice très important aux yeux des investisseurs. Aussi, le marché surveille la publication des nouveaux chiffres hebdomadaires sur les stocks américains de produits pétroliers, « alors que la très grande douceur de l’automne réduit la consommation de fioul de chauffage ».