Les lecteurs de Jeune Afrique ont désigné la sprinteuse tunisienne Habiba Ghribi comme sportive africaine de l’année 2015, devant l’Ivoirien Yaya Touré et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang.
Déjà, en 2012 et lors des Jeux olympiques de Londres, elle avait arraché une seconde place sur 3 000 mètres steeple. A Bruxelles, lors du Mémorial Van Damme le 11 septembre 2015, elle a réalisé avec un temps de 9 minutes, 5 secondes et 36 centièmes, la meilleure performance mondiale de l’année et record d’Afrique à la clé.
Alors que les Jeux olympiques 2016 de Rio au Brésil se profilent, Habiba Ghribi reste la meilleure chance de la Tunisie. Avec un record sur 3 000 mètres steeple établi en septembre 2015 et une maturité évidente sur cette distance, analyse notre confrère Jeune Afrique, elle essaiera de décrocher une nouvelle médaille olympique.
A noter que la sportive tunisienne a été nommée, début décembre, « femme arabe de l’année », lors d’un évènement se déroulant annuellement aux Emirats arabes unis. Ce prix récompense les femmes arabes qui ont brillé dans différents domaines, comme le sport, les affaires, ou l’éducation…
L’année 2015 a été riche en distinctions pour l’athlète tunisienne, qui s’est vue propulser au rang de star de la nouvelle République de Tunisie. Elle a ainsi reçu, le 12 octobre, la médaille d’or de la paix par l’Association internationale des soldats de la paix, affiliée à l’ONU.
Le Comité national olympique lui a quant à lui décerné le Flambeau olympique, récompensant les sportifs tunisiens qui se sont distingués lors de la saison 2014-2015.
Enfin, Habiba Ghribi est une femme moderne, pas tout à fait du goût de certains fondamentalistes. Alors qu’elle remportait sa médaille d’argent olympique, elle avait suscité la colère des radicaux, offensés par sa « tenue dénudée et indécente ». Pour l’un d’eux, avec son short, ses cuisses et son ventre nus, Habiba Ghribi faisait « honte à la femme tunisienne ».