Les principaux acteurs internationaux du conflit syrien ont rendez-vous, ce vendredi 18 décembre, à New York, pour la troisième réunion du Groupe de soutien international à la Syrie ( ISSG ). Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, espère faire adopter dans la foulée au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution qui entérine la feuille de route pour une transition politique en Syrie, signée à Vienne, le 14 novembre. Elle prévoit une rencontre dès janvier entre représentants de l’opposition et du régime, un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois, ainsi qu’un cessez-le-feu dans toute la Syrie.
A quelques heures de l’ouverture des négociations, rapporte Le Monde.fr, la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l’ONU, Samantha Power, a reconnu que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité n’avaient toujours pas réussi à tomber d’accord sur un texte à soumettre au vote du Conseil. La veille, elle s’était voulue plus confiante sur la possibilité pour le Conseil de « faire pour la première fois à un très haut niveau la démonstration de son unité autour de la nécessité de mener à bien une transition politique et de mettre en déroute le groupe Etat islamique ( EI ). »
Au terme de négociations marathon à Moscou, mardi, avec son homologue Sergueï Lavrov et le président Vladimir Poutine, John Kerry avait obtenu le soutien de la Russie à un projet de résolution, ainsi qu’à la tenue de la troisième réunion de l’ISSG. Jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle, le président Poutine a assuré disposer d’un « plan » pour régler le conflit syrien. « Dans ses principaux aspects, il concorde avec celui avancé par les Américains, aussi surprenant que cela puisse paraître », a lancé le Chef de l’Etat russe, disant soutenir « l’initiative des Etats-Unis au sujet d’une résolution de l’ONU. »
La question du sort de Bachar Al-Assad continue de diviser les protagonistes du processus de Vienne : l’opposition et ses soutiens insistent pour qu’il soit écarté au cours de la transition; la Russie et l’Iran estiment qu’il revient au peuple syrien de décider lors d’une élection.