Réunies à New York pour débattre du dossier syrien, les grandes puissances se sont mises d’accord sur une résolution qui envisage des négociations de paix en Syrie entre pouvoir et opposition à partir de « début janvier ». Ce projet demande au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de « réunir des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition afin qu’ils entament des négociations formelles sur un processus de transition politique de manière urgente, avec pour objectif de commencer ces discussions au début janvier 2016 ». Dans le projet, le Conseil de sécurité « confirme son soutien au Communiqué de Genève de juin 2012 sur une transition politique en Syrie et entérine les déclarations de Vienne ».
Le texte, note l’Agence France Presse, reprend tous les éléments de la feuille de route mise au point par les grandes puissances lors de leurs réunions en octobre et novembre à Vienne. Une troisième réunion de ce processus de Vienne s’est tenue hier vendredi dans un grand hôtel de New York en présence des ministres des Affaires étrangères de 17 pays. Ainsi, le Conseil « soutient un cessez-le-feu sur tout le territoire syrien, qui devra entrer en vigueur dès que pouvoir et opposition auront fait les premiers pas vers une transition politique ». Il exprime aussi son soutien à des élections libres et équitables. Outre la rencontre opposition/régime et un cessez-le-feu, la feuille de route de Vienne prévoit un gouvernement de transition dans les six mois, ainsi que des élections dans les 18 mois.
Le projet ne dit rien du sort qui serait réservé, dans la transition politique, au Président Bachar al-Assad, dont les Occidentaux souhaitent le départ, contrairement à la Russie.
Rappelons que la Syrie subit depuis quatre ans et demi un terrible conflit qui a fait plus de 250 000 morts et des millions de réfugiés dans les pays voisins et en Europe.