Pour répondre aux actions barbares des djihadistes de l’Etat islamique au Proche-Orient, notamment en Syrie, et au danger plus proche de leurs actions terroristes au sein même de l’Occident, comme celles qui ont endeuillé Paris ou frappé San Bernadino, en Californie, la doctrine d’Obama est simple : ces attaques, dit le Président des États-Unis, ne méritent pas le coût humain et financier qu’impliquerait une opération militaire massive combinant des frappes aériennes, comme celles qui ont déjà lieu depuis un an, avec une intervention terrestre importante des GI pour en finir avec Daech.
Selon Le Point.fr, les experts du Pentagone ont calculé qu’une telle intervention signifierait que les États-Unis accepteraient de perdre 100 GI par mois tandis que 500 autres soldats américains seraient blessés. Par ailleurs, le coût financier serait de l’ordre de 10 milliards de dollars. Quant à la durée probable de cette guerre, elle reste, de façon inquiétante, très floue.
Si ces chiffres sont proches de la réalité, ils expliquent pourquoi Barack Obama hésite à y aller. En dépit des pressions qu’il subit de la part de la presse et de l’opposition républicaine. D’autant que le Président des États-Unis se dit persuadé, devant la manière dont le groupe État islamique étend, telle une pieuvre, ses tentacules dans un nombre croissant de pays, qu’une intervention en Syrie le conduirait immanquablement à aller combattre également au moins en Libye et au Yémen.
Sa prudence, devant une projection aussi catastrophique que celle des chiffres du Pentagone, lui dicte donc de continuer à bombarder les bases djihadistes en Syrie et en Irak. Et en même temps à compter sur la lente montée en puissance de l’armée irakienne et des combattants de l’opposition modérée, armés et entraînés par la coalition anti-Daech à laquelle la France, la Grande-Bretagne, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et quelques autres prennent part.