Martin Kobler, l’émissaire de l’ONU pour la Libye – qui a pris ses fonctions à la tête de la Mission d’appui des Nations unies en Libye en novembre dernier – a indiqué que des contacts avaient été établis à Tripoli avec des responsables de la sécurité, notamment des milices, en vue d’installer le gouvernement d’union nationale dans la capitale.
« La question est maintenant de savoir comment faire pour installer le gouvernement à Tripoli », a dit Martin Kobler lors d’un entretien téléphonique exclusif avec l’AFP, quelques jours après la signature sous l’égide de l’ONU d’un accord interlibyen prévoyant la mise en place d’un gouvernement d’union.
« Nous espérons parvenir à un accord avec tout le monde – l’armée, la police mais également les milices – pour que le gouvernement puisse revenir à Tripoli », a encore précisé Martin Kobler.
Des hommes politiques, des représentants de la société civile libyenne et des membres des deux Parlements ont signé au Maroc un accord parrainé par l’ONU qui prévoit notamment la mise en place d’un gouvernement d’union nationale à Tripoli. Mais les présidents des deux Parlements, Nouri Abou Sahmein à Tripoli et Aguila Saleh à Tobrouk se sont opposés au texte, affirmant que les signataires de l’accord ne représentaient aucune des deux Assemblées.
Ils sont en revanche en faveur d’un accord interlibyen, alternatif à celui de l’ONU, signé à Tunis stipulant également la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Pour justifier la nécessité d’un maximum de soutiens, l’émissaire onusien a mis en avant la menace du groupe djihadiste État islamique (EI). « Ce sont les Libyens qui doivent combattre l’EI et c’est pourquoi il est important d’avoir un gouvernement en place », a-t-il répété.