Lors de son passage sur le plateau de Ness Nesma, Habiba Mizouni, secrétaire général du syndicat des médecins hospitalo-universitaires, a appelé à l’élaboration d’une loi relative aux erreurs médicales, et ce, d’autant plus que de nos jours elles sont fréquentes, estime-t-elle.
Mme Habiba Mizouni a indiqué dans le même contexte que la législation tunisienne ne prend pas en considération les spécificités du travail médical et que les fautes médicales sont traitées juridiquement par le droit commun. « Il en résulte un vide juridique à combler par une loi spécifique pour les erreurs médicales, afin de protéger le citoyen », indique-t-elle.
Habiba Mizouni a indiqué, par ailleurs, que certaines fautes médicales ne sont pas provoquées par les médecins et que les patients n’ont pas droit aux dommages et intérêts dans ce cas-là. « La promulgation d’une loi spécifique aux erreurs médicales permettra de protéger le patient et le médecin. L’échec d’une intervention chirurgicale ne veut pas dire toujours que la faute incombe au médecin », déclare-t-elle.
Il est à noter qu’une femme enceinte est décédée, dimanche 20 décembre 2015, à l’hôpital régional de Tataouine à cause de l’absence d’un médecin obstétricien.