« Ce que nous voyons aujourd’hui c’est le début d’un long voyage qui nous amènera d’une économie numérique, qui représente 5%, à une économie numérique qui représentera 25% d’ici 2020 », déclare Noomane Fehri, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, dans son discours d’ouverture lors du lancement d’Amen First Bank, la première banque en ligne en Tunisie.
Dans cet ordre d’idées, il a indiqué que son ministère dispose d’un programme national stratégique qui a besoin d’un partenaire stratégique. Il a rappelé dans ce cadre qu’Amen Bank est l’un des partenaires stratégiques. « Un plan stratégique ne tient pas la route s’il n’est pas bancable. Raison pour laquelle, il faut consulter les banquiers qui sont visionnaires », indique-t-il.
« Le monde est en train de changer à la vitesse « V » et il y a un phénomène d’accélération pour la transformation des habitudes d’achat, des compagnies se créent et de nouvelles habitudes d’achat émergent et l’économie numérique est en train d’évoluer d’une manière exponentielle », constate le ministre. « Nous avons un gap à combler et si nous ne le faisons pas dans les quatre ou cinq ans à venir, nous serons hors du monde », s’alarme-t-il.
Le monde numérique, d’après le ministre, doit d’abord miser sur l’égalité des chances et toute personne dans toutes les régions du pays doit avoir les mêmes opportunités d’accéder au financement, ce qui nécessite la mise en place d’une infrastructure numérique. « Il faut absolument que toute la Tunisie soit connectée au haut débit. Oui on est en train de rêver mais on est en train d’essayer de transformer ce rêve en réalité. », assène-t-il.
Il a indiqué que la Tunisie a un taux de connexion de haut débit de 60% et avec le 4G, dont le lancement est prévu dans un mois, le taux de pénétration atteindra 40% pour atteindre 100% en 2020. Revenant sur la nécessité de l’éducation digitale dans les écoles, le ministre a indiqué qu’il est plus facile de fournir une connexion internet pour les écoles que de sauvegarder leur infrastructure. Dans la même approche, il a souligné l’importance d’une administration sans papier tout en estimant que l’excès de documents papiers peut ralentir les documents administratifs
La sécurité fait partie de ce plan de développement. En fait, le ministre a fait savoir que l’Agence nationale de la sécurité électronique prépare la signature numérique afin que chaque personne physique ou morale puisse bénéficier de sa propre signature numérique. Lundi 28 décembre, le gouvernement signera, par le biais de la signature numérique, un contrat. « Cependant, le concept est encore en période de test », indique-t-il.