Un accord inédit a été conclu sur le départ, ce samedi, de trois quartiers au sud de Damas de 4 000 djihadistes de l’État islamique (EI), du Front Al-Nosra et des civils. Il s’agit du premier accord de ce genre impliquant l’EI, alors que jusqu’à présent des trêves ponctuelles avaient été conclues entre le régime du Président Bachar el-Assad et différents groupes rebelles à travers le pays.
Cet accord, souligne l’AFP, est l’aboutissement de négociations débutées il y a deux mois, entre le régime syrien et des représentants des habitants des trois quartiers qui souffrent d’une profonde dégradation des conditions de vie, causée par le siège imposé par l’armée depuis 2013. Il s’agit du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et des quartiers voisins de Qadam et de Hajar al-Aswad. Ce dernier district était une base de l’EI près de la capitale.
« Un accord a été trouvé pour le départ de 4 000 civils et hommes armés appartenant à différents groupes, dont l’EI et le Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda), qui refusent toute réconciliation », a indiqué une source gouvernementale proche des négociations. Un autre responsable de la sécurité syrienne sur le terrain a confirmé l’accord, précisant qu’il concernait 3 567 personnes, dont 2 000 combattants. Ces accords de « réconciliation locale » préconisent généralement l’abandon par les rebelles de leurs armes, en contrepartie d’aides aux habitants bloqués à l’intérieur et vivant dans des conditions précaires.
Plus de 160 000 personnes y vivaient avant le début du conflit syrien en 2011. Aujourd’hui, près de 7 000 civils palestiniens et syriens y habitent toujours, alors que quelque 10 000 Palestiniens ont été évacués ces dernières semaines. Depuis le début du conflit, plus de 250 000 personnes ont péri et plusieurs millions ont fui leurs foyers.