Le départ de Selma Elloumi et Latifa Lakhdar, respectivement ministres du Tourisme et de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine, avant la fin du spectacle épique baptisé « La révolution du Sahara », organisé pour la première fois, lors du coup d’envoi de la 48e édition du Festival du Sahara de Douz sur la Place de Hnich, où se déroulent depuis le 24 décembre cette manifestation culturelle et touristique, a provoqué la colère et le malaise du metteur en scène Jamel Sliai, de l’acteur principal Fethi Haddaoui et des artistes Leïla Chebbi et Dalila Meftehi.
Organisé après des animations folkloriques des différents pays participants (France, Italie, Maroc, Algérie, Egypte, Libye…), le spectacle « La révolution du Sahara », qui a coûté environ 65 000 dinars, a été suivi par quelque 40 000 personnes. Il se veut un hommage aux martyrs tunisiens de l’époque coloniale, tombés lors de la bataille d’EL Borj, au mois de mai 1944, et aux femmes tunisiennes qui ont sacrifié leur vie pour la patrie.
Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à Douz, le metteur en scène Jamel Sliai, l’acteur principal Fethi Haddaoui et les artistes Leïla Chebbi et Dalila Meftehi se sont indignés également de l’interruption du spectacle à la suite du départ des deux ministres. « Nous sommes déçus par ce manque de respect à l’endroit des artistes et de la culture. Quitter les lieux et accorder des interviews en plein spectacle ne peut que passer un message négatif aux artistes », a déclaré Fethi Haddaoui.